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mardi 18 octobre 2011

histoire d'un vieux four dont personne ne voulait




C'est pas simple d'avoir un four près de chez soi. Ca fait venir les curieux et leurs petits chiens. Faut compter trois jours pour qu'il soit chaud. Et pour tuer le temps les bières s'accumulent.
Et puis il y a la fête au moins deux fois l'an. On n'en vit plus, on n'en dort plus. Alors on dit stop, dehors le monde, sinon c'est la crise... Voila Echo Pain privé de sa raison sociale. Disparaître, alors? Que nenni, c'est mal connaître les Armelle, Sévérine, Marisa et les autres!Celui là inapproprié,  indésirable, ? Accouchons d'un autre, se dirent alors ces  incorrigibles dames. Quoi, c'est plus de notre âge? Bon d'accord! Alors, un four errant, perdu sans collier, promis à la fourrière? Sur Meetic peut être? Ho! les filles, le Bon Coin, ça ira. Alors un four privé, de tout, deviendrait public! Belle idée les commères, mais où dénicher l'oiseau rare?









 Un four, ailleurs, se lamentait, inutile, envahi par les herbes, accablé par les glands, délaissé par son propriétaire, dur dur d'être un vieux four, mais pas résigné pour autant! Toujours en quête d'utilité publique, un peu cabot sans doute, il rêvait de revenir sur la place publique et sous les feux de la rampe! Une idée germa soudain sous sa voûte ancestrale! Pourquoi pas tenter l'adoption? Et c'est ainsi qu'un jour la rencontre se fit entre les commères et le vieux four. Au prix de sa démolition, il renaîtrait de ses cendres, et, pour le bonheur de ces dames, il accepta d'être rien pour enfin redevenir quelque chose, de plus chaud, de plus beau, de plus odorant... Et puis les gens s'agglutinèrent, les bières s'accumulèrent et les femmes à nouveau détestèrent!

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